Poésie verte Langue de feu
Cœur sang AMOUR
peine foi libre pensée
philo Sophia solaires traversées
abondent et se contrarient parfois
te dire je le dois, se souvenir du feu de l'Esprit
de la vision que nous fûmes unis
LA VIE EST UN HOLOGRAMME GEANT
UN FILM 3D
LES ARTISTES SONT LÀ POUR PERCER LA PELLICULE
BRULéS
et maintenant on perfore le monde
de notre amour
les barreaux cèdent
les vannes s’ouvrent
sur les tours d’acier
de vos vanités
vos buildings inondés de soleil
sont traversés de tout côté
votre business ne sonne déjà plus pareil
dans le magma de notre forge
issue de la première coulée
vous fondez sans résistance
puisque l’amour prévaut sur tout
vous êtes brulés
DE GAL
de pierre et de feu
d’orient d’occident
partout
viennent ces chants
encore
soufflent
DE GAL
de ruines et de fer
amoureux aurifères
tenir le haut vent
sur le sable
encore
c’est la même histoire
toujours renouvèle
nos alliances
entre aujourd’hui hier
une rivière
coule entre les deux
DE GAL
de mes pères aux absences
un fantôme animal
enterré solitaire
abritant nos semences
DE GAL
puissante cathédrale
remontant les artères
à l’abri de l’autel
se tient celle
de l’aurore
AQUARELLE DE NUIT
l’envers du décor
est une façade rouge
l’éclair blanc
dans la nuit
est la fenêtre
ton monde est ennui
tu vois un film
des jours semblant
mirage
de jolies lettres
passe le sel du temps
tout s’entrevoit
entre les gouttes
des lignes
de sang des comètes
viens tu d’ailleurs
d’un autre rang
d’une galaxie
sur tes yeux
de feu des paillettes
CENTAURE
j'ai cent corps
déployés sous le poids des ailes
cent vallées
où coule une source du ciel
centaure
cent peaux tannées
qui perlent de l'or
sur mon front des années
de lumière
athanor
au creux de la félicité
sans torts
ni béni ni damné
à mi cheval des dieux
déploie sa gorge feu
PIEDS NUS
j’ai tant porté ton cœur sur mes épaules
pris tes douleurs pour les miennes
maintenant je pars sur des hauteurs
ce que je crois être vrai
j’ai vu des sorties de route
finir dans des ravins obscurs
des parachutes s’ouvrir juste au dernier moment
défaire de l’or pour en refaire
au petit matin tu dors mon or
je t’aime comme je ne l’ai jamais
puisque je me purifie
de ces trésors je ressortirai
le seul unique rubis
mon amour céleste
puisque le ciel est ici
alors tout va bien
je marche pieds nus
sur tous les sols
pour mieux me ré-accorder
à toi, aux vents
allons ensemble se dorer la pilule
sur des falaises de craie
brisons les certitudes puisqu’il n’y’en a plus qu’une
quand l’aurore se défait
j’ai pris mon cable abonnée au firmament
en filature des étoiles immobiles
reste bien calé sur ton rocher
regarde la splendeur du levant
elle te dessine
je marche pieds nus
sur tous les sols
pour mieux me ré-accorder
à toi, aux vents
Don Quichotte
Chevauchant au travers de la lumière
dos à dos avec le soleil
nos ombres ouvrent un chemin
Le vent souffle dans nos têtes
nous sommes les rois de terres désespérées
mais nos rêves sont si grands
Mon arme dans la poussière dorée
mon cœur s’abandonne à la foi
j’entends des voix
Elles veulent que je rentre
alors je regarde droit devant
je regarde tout droit devant
et j’avance sur nos ombres
DIRECTION
tout est droit
face au nord
je fais la trace
sans effort
le sillon
rectiligne
un paysage
digne d'un film
l'Amérique
est à l'ouest
une époque
révolue
une page nouvelle
blanche comme le sel
est venue
l'avenue (l'A venu)
étain scelle
l'avenir (l'à venir)
est sereine
un jour se révèle
à l'est
un rêve certain
devenu réel
certitude alignée
une certes reine
sort du dédain
d'une foule éparpillée
le sud est à l'or
ce que l'or est à l'une
le royaume le chemin
pour monter à la lune
l’âme usée
je ne discute plus les ordres
la route est tracée
dans le silence des ormes
Refuge pour survivre d'abord, j'ai réalisé que mes fulgurances poétiques échappaient à la logique mentale.
La poésie n'est pas le fruit d'un apprentissage, elle surgit entre les lignes du monde.
ON BRULERA ENCORE
enfant sauvage
perdu dans les ondes
marcher sur des plages
ténèbres qui tombent
la forêt respire un air
de savane et de désert
un cerf sur ma tête me dit
va prendre un peu de ciel
sous les eaux salées
on veut sauver nos peaux
déjà tannées
on brulera encore
pour du beurre
sur nos corps
on brulera encore pour du beurre
nos valeurs
pour de l’or
barres de béton
front de mer horizon
un homme s’est noyé
dans l’orgie de son patron
une bouteille à la main
son ivresse n’a plus de fin
un coucher de soleil
pour les amoureux transis
un douloureux réveil
à contempler le ciel
désunis
OUVERTURE
ouvres les pistes
caverne fixe
ouvres les dunes
mer synthétique
agite détendu
les artefacts
tourne le philtre
l'oeil étendu
ouvre les âmes
priseur de flamme
vise la Vénus
à moitié nue
ouvre la vue
corrida triste
ouvre les tympans
sur la musique
mer lunatique
lune symphonique
mère tyrannique
ouverture en Ut
mère tabagique
fille apathique
sueur prophétique
joueur de Luth